L’origine de la ligne de chemin de fer
Le 26 août 1900 se tient à Mers-les-Bains une réunion au sujet d'un projet de construction, d'un tramway.
Un décret du 30 juillet 1903 cède au département de la Somme la ligne de tramway, qui se substitue au profit de M Benon, qui créé la Société des Chemins de fer Industriels et Balnéaire de la Somme. Son tracé sera de 12 km.
La voie sera établie sur les voies publiques, sur une partie de la route à condition de laisser libre un espace de 2,60 m pour permettre la circulation d’une voiture ordinaire. Le maximum de déclivité admis sera de 61 mm/m. Le rayon minimum des courbes ne devra pas être inférieur à 60 m. La longueur des convois ne pourra excéder 40 m ou 5 voitures. La vitesse maximum sera de 20 km/h.
La ligne de « tramway » à établir sera destinée au transport des voyageurs et des marchandises. On peut facilement retrouver le passage de cette ligne avec les cartes postales de l'époque. Chaque commune dispose d'une station.
Le parti-pris
Dans nos projets d'extension du réseau numérique du club, nous souhaitions disposer à la fois une petite gare de mise en voie, et d'un ensemble de modules de 3.00m pouvant être déplacés en exposition.
Une rencontre avec un groupe de belge passionné de métrique et voulant redonner vie à une association en sommeille ”les Saroulemapoule” concrétisa l'idée de s'inspirer du réseau de la Somme, aujourd'hui disparu.
Il nous fallait à la fois pouvoir intégrer de la voie métrique (larg. 1.00m), occasion de créer un petit embranchement sur notre réseau HO en construction, et de la voie normale (larg. 1.43m), pour relier la gare de mise en voie et le faisceau de la grande gare de passage.
Nous nous sommes tournés vers la voie TILLIG proposant trois files de rails avec ces deux écartements, ce qui s’intègre parfaitement au manque de place et aux écartements nécessaires.
Les deux modules furent abondamment détaillés et animés, notamment avec des cartes électroniques développées par Jean-Claude et Cyrille, ce qui plait toujours aux visiteurs des expositions.
Du réel au modèle réduit
La gare de Friville-Escarbotin, aujourd'hui démantelée, avait la particularité d'être bâtie désaxée du chemin de fer. Elle a été reproduite à la brique près (ainsi qu'un appareillage respecté) en impression 3D résine par Maxence, puis peinte et patinée par Didier, deux anciens membres très actifs du club.
Ce réseau original a été conçu dans le respect de la norme métrique Franco-Belges "Saroulmapoul", pour s'interfacer avec d'autres modules de la même norme lors d'expositions. Pour respecter cette norme en voie métrique, nous avons fait le choix d'une voie en 3 files de rails, permettant la circulation à la fois de matériel en voie métrique et en voie normale.
La halle marchandise, de conception libre comme le reste du réseau, peut-être accédée en butée en voie métrique d'un sens, ou voie normale de l'autre. Un évitement permet de nombreuses manœuvres sur le réseau.
Les modules disposent également de diverses animations, comme un maréchal-ferrant travaillant à la forge.
Les modules peuvent également être exposés de manière autonome grâce à des raquettes courbes et un pont transbordeur conçu par le Président, Bernard, créant ensemble un réseau bouclé en voie hybride H0m/H0 normale.